L'Art Urbain avec les graffitis et le Street Art a acquis une reconnaissance culturelle mondiale. Le site web de la plus grande communauté de Street Art "Street Art Cities" organise un classement annuel de l'Art de la Rue. Sa parution est attendue par les milieux culturels, mais aussi les milieux touristiques. L'Art de la Rue est devenu une destination touristique à la mode dans les métropoles du monde entier.
Dans ce classement, parmi les 11 français nominés, seule la fresque de l'œuvre de l'Anaphormose de Seth dessinée rue Jankowski au Mans était dans le Top 10.
Chaque année le site Trompe l'Oeil organise les Concours du Pinceau d'Or et le Golden Street Art de l'année. En 2007, la fresque en hommage au peintre muraliste mexicain Diego Rivera située à Lyon dans le quartier de Gerland avait remporté le Pinceau d'Or.
En France, plusieurs métropoles organisent des Festivals de Street Art comme Bayonne avec Points de Vue. Cette émulation créée au niveau national et international a permis l’éclosion une diversité d'univers qui a enrichi la créativité artistique.
A Lyon, la 5e édition du Festival Peinture Fraiche se tient du 11 octobre au 5 novembre 2023 dans le quartier de Gerland, sur le site de l'ancienne usine Brandt-Fagor. Il est annoncé 75 street artistes dont des créateurs lyonnais, français et internationaux (USA, Brésil, Allemagne, Inde, Portugal, Autriche, Suisse, Irlande, ..).
Attention l'entrée du Festival n'est pas à l'entrée principale de l'ancien site industriel, mais sur la rue de Gerland. Le point de repère est l'atelier Midas au croisement de la rue Challemel Lacour et la rue de Gerland.
Dans ce quartier de Gerland du 7e arrondissement de Lyon, il est difficile de stationner son véhicule. On recommande d'utiliser les transports en commun. À proximité, il y a la ligne B de métro, la ligne T6 de Tram et les lignes de Bus avec des arrêts à Simon Freud, rue de Gerland et rue Challemel Lacour.
Afin de rendre le stationnement anarchique des véhicules pour cet évènement, il a été procédé sur la rue Challemel Lacour à l'immobilisation des places de stationnement avec de gros blocs de béton !!!
BREF RAPPEL DES PRECEDENTES EDITIONS
La 1ère édition avait attiré + 37.000 personnes sur une période de 10 jours. Les artistes du Street Art avaient vendu 95 ventes soit 68 % des œuvres exposées. L'édition 2020 s'est tenue dans un contexte sanitaire particulier. Depuis la mi-octobre des mesures de couvre-feu ont été mises en œuvre à Lyon. Les 45 artistes présents ont mis en vente 150 œuvres dans les domaines de la peinture, de la sérigraphie, de la photographie, ...
Restropective de la 2e édition du Festival Peinture Fraiche qui s'est tenue en octobre 2020 à Lyon. Le Street Arts s'est exposé à la Halle Debourg dans le 7e arrondissement . Au niveau des nouveautés, la numérisation de ce courant artistique était présente. Un traitement numérique a été réalisé afin d'offrir aux visiteurs la possibilité de visualiser sur leur smartphone certaines œuvres en réalité augmentée à partir d'une appli. L'édition 2020 a été fréquentée par + 58.000 personnes venues sur une période de 21 jours malgré la pandémie. En France, il existe plusieurs Street-Art Festival comme à Villejuif.
Restropective de la 3e édition qui s'est tenue du 1er octobre au 7 novembre 2021 à Lyon Gerland, dans le même site que la précédente édition. Il était annoncé 50 artistes, dont 20 créateurs lyonnais.
Restropective de la 4e édition où 47 street artistes internationaux, mais aussi des Lyonnais étaient venus proposer au public un large éventail de la création du Street Art.
Les terres lyonnaises sont devenues au fil des années un lieu privilégié de l'expression de l'Art Urbain. On est loin du temps où l'on chassait les graffeurs des murs et des wagons. Depuis, à partir des années 1970, la Coopérative "Cité Création" a réalisé des fresques peintes comme la fresque des Lyonnais, le mur des Canuts, .....
La reconnaissance internationale de cet Art de la Rue qui s'expose dans les plus grands musées d'Art contemporain a permis l'éclosion d'une pépinière d'artistes internationaux grace à des précurseurs comme l'artiste américain Shepard Fairey alias "Obey".
Le combat de Shepard Fairey avec plusieurs collectifs de street art a été de construite une certaine identité graphique avec son propre langage afin de sortir le graffiti des rues vers les lieux culturels (galerie d'art, festival, .... musée).
A Lyon, l'exposition ""1001 Reasons to (dis)Obey" a été une première mondiale en 2023 lors de la Biennale d'Art Contemporain. Elle a résumé son parcours artistique au service de certains engagements sociétaux.
Après ce préambule, notre reportage a eu lieu le jeudi 12 octobre en début d'après-midi sous un beau soleil avec une température estivale d'environ 28° & le mercredi 25 octobre.
Ce nouveau site d'exposition a permis aux artistes d'explorer et de s'approprier un nouvel espace extérieur et intérieur.
À proximité du terminus de la ligne de Tram T6 à Debourg, en direction de l'entrée du Festival, il y a au 19-25 rue Georges Gouy (Lyon 7e) la fresque réalisée par la Cité de la Création en 2007 en hommage à Diego Rivera, un street artiste mexicain.
Cette nouvelle édition s'est construite sur le concept de faire revivre aux visiteurs un moment historique américain du graffiti urbain. A New York, dans le quartier du Queens, une friche industrielle d'une superficie d'environ 20.000 m² a permis à des graffeurs d'investir ce lieu pour exposer leurs œuvres. Ce travail collaboratif a écrit les premières pages de l'histoire de l'Art Urbain à Five Pointz Aerosol Art Center.
Les organisateurs de l'évènement l'Association Troi3, l'artiste Cart'1 et l'agence Tintamarre ont réuni 75 street artistes avec une forte représentation des graffeurs lyonnais et quelques représentants de la scène internationale (Portugal, Allemagne, USA, ..).
L'exposition est partagée sur deux espaces, l'espace extérieur de 7.000 m² où les graffeurs ont eu un terrain d'expression artistique sans contrainte et un espace intérieur de 5.000 m² conçu avec les espaces traditionnels du festival.
On peut apercevoir sur la gauche du bâtiment central, un engin de levage posé devant un graffiti. Il est prévu des interventions de graffeurs au cours du festival, ainsi le public pourra visualiser le travail artistique sur site.
L'exposition extérieure mérite l'attention du public. On a pu constater que les éclairages des graffes étaient parfois perturbés par le jeu des surfaces exposées au soleil et aux ombres. Afin d'apprécier ces œuvres, il est conseillé de s'attarder dès son arrivée sur le site et au moment du départ de l'espace intérieur.
Au niveau de la maîtrise graphique et du contenu d'un message, la nouvelle génération suit des cours d'art graphique, mais il y a quelques décennies, les graffeurs sans formation artistique se sont approprié des espaces publics et des espaces privés. Ils étaient pourchassés par les forces de police et ils étaient condamnés par la justice. Leurs graffitis étaient supprimés pour ne pas dégrader les lieux de vie des centres-ville. Chaque graffeur devait marquer son territoire dans des lieux inaccessibles pour espérer s'exposer pour un temps. Ces verrues urbaines sont devenues les symboles de l'expression artistique d'une jeunesse en marge de la société qui réinterprète la lecture des codes de la civilisation occidentale.
La reconnaissance artistique des Arts urbains exigeait que les œuvres par nature éphémères puissent connaitre un certain succès médiatique dans le public, mais aussi chez les professionnels des "Beaux Arts". Les artistes de ce mouvement ont développé des créations artistiques à travers la peinture murale, le graffiti, le trompe-l'œil ...
Actuellement, il existe plusieurs courants artistiques de l'Art Urbain. Chaque artiste cherche à créer son propre univers graphique en marquant sa différence à travers son graphisme et des thèmes abordés. Parfois, l'influence d'une représentation graphique sous la forme d'une réappropriation d'éléments de la bande dessinée à l'aérosol. Certains graffeurs se sont engagés dans la réappropriation de certaines œuvres picturales universelles afin d'obtenir un écho médiatique pour acquérir une certaine reconnaissance, ....
Le collectif de graffeurs lyonnais TWA est présent à travers plusieurs graffitis ici et là. Le mettre mot de cette exposition extérieure est de prendre son temps afin d’identifier et de cerner les œuvres diversifiées en style et en contenu. Le contenu du message peut être véhiculé sous une forme humoristique, ... ou satirique.
On peut apercevoir des anciens graffitis réalisés après la fermeture du site industriel en 2015.
Certaines fresques sont imposantes et elles cohabitent avec des graffitis. Souvent, il n'y a pas de recherche d'une unité artistique ou philosophique.
À l'approche de la première passerelle, il est indiqué le sens de circulation vers l'exposition de l'espace intérieur et vers les toilettes.
Dans l'espace conduisant aux WC, il y a plusieurs graffitis et quelques peintures murales.
Le public est confronté dans un même espace à des images d'univers très différents. Notre regard est attiré vers les scènes dessinées les plus imposantes par rapport aux graffitis. Au niveau de la perception visuelle, elle est tributaire de la distance entre le graphisme et la personne. Parfois, il était recommandé de s'éloigner du sujet afin d'obtenir une vue d'ensemble.
Certaines fresques sont impressionnantes. Elles nécessitent un certain temps d'observation pour saisir le contenu du message véhiculé par l'artiste du street art. La perception des émotions véhiculées par le choix des couleurs, la forme du tracé, le contenu de l'image, ... demande un regard attentif et curieux afin de "rentrer" dans son univers intellectuel.
Lorsque le public pénètre dans cet espace, il a la perception de rentrer dans une galerie d'art à ciel ouvert. Il y a une concentration impressionnante d'œuvres. De chaque côté, il y a des graffitis et des fresques qui méritent un regard.
La scène dessinée de BD "Tapas Nocturne" a été appréciée par le public. Cependant, il y a eu peu de personnes qui se sont astreintes à la lecture complète.
Les ados ont médité sur cette phrase "Fais pas chier Charles !". Elle a connu un certain succès populaire.
Le mur où sont situées les portes d'entrée et de sortie a une décoration très dense. Le public a eu des difficultés à cerner les graffitis, les illustrations peintes, ... La richesse artistique proposée par les artistes du street Art permet de mieux cerner l'évolution stylistique des différents courants au sein de l'Art Urbain.
Au niveau de l’escalier extérieur, il était indispensable de prendre du recul pour identifier l'illustration entière.
Au fond, il y avait une dernière passerelle où il était dessiné un wagon. On regrette que le public n'ait pas aperçu ce graphisme incroyable avant de rentrer dans l'espace intérieur de l'exposition.
Après cette première partie de l'exposition extérieure où le graffiti était à l'honneur, le public pénètre dans l'espace réservé à l'exposition intérieure. Les artistes présents représentent un large éventail de la scène internationale avec des noms comme Dizy, Aches, Does, Insa, ...
Le public a découvert un nouvel espace dans l'un des anciens ateliers de l'usine d'électroménager Fagor - Brandt où + 1.500 salariés ont œuvré à la production. Ce vaste hangar libéré de toute contrainte d'anciens équipements offre aux artistes un plateau où leurs œuvres peuvent être mises en lumière.
À part le dinosaure à l'entrée, le public retrouve ses repères des anciennes éditions. À l'entrée, il y a d’imposantes fresques, un espace Atelier avec une initiation au graffiti, un espace consacré aux jeux vidéos, l'espace de vente constitué de l'Art Show, .....
A l'entrée, l'espace réservé aux grandes fresques était important ce qui a permis aux différents groupes de contempler à loisir les œuvres présentées. Les nombreuses visites commentées ont contribué à informer le public sur l'évolution stylistique de l'Art Urbain.
A part les spécialistes de l'histoire de l'Art et de l'histoire de l'Art urbain, il est recommandé d'approfondir ses connaissances à l'aide d'une visite guidée. Les animateurs apportent une connaissance indispensable pour lire une œuvre de street art en fonction de ses courants artistiques.
Dans les différentes fresques dessinées, on peut observer une grande diversité d'illustrations employant des techniques issues de l'art de la rue, mais aussi des techniques enseignées dans les écoles d'arts graphiques et de design.
L'espace "Ateliers" est un lieu où l'apprentissage du graffiti est enseigné à tout public (enfants, jeunes & adultes). Il contribue à "libérer" la créativité de chacun sur différents supports afin d'appréhender différemment le regard sur l'Art de la Rue.
Les différents ateliers proposés ont été appréciés par les jeunes avides d'apprentissages pour réaliser leur 1er graffiti.
Exemple d'une visite commentée
Cette imposante fresque met en avant les outils du graffeur avec la bombe et le rouleau.
On peut apprécier sur l'image la disposition des fresques et l'important espace de circulation. Lorsqu'il n'y a pas trop de public, on peut prendre de la distance par rapport à une fresque pour saisir l'ensemble des éléments de composition de l'œuvre.
Un espace vidéo permet au public de découvrir la réalisation de quelques graffitis commentés. Cette possibilité contribue à informer le public sur les diverses approches de l'Art Urbain.
Les deux fresques ci-dessous sont très intéressantes à découvrir. La première consacrée à une thématique dessinée en arabesque un peu comme le sculpteur catalan Jaume Pensa avec sa suite de chiffres, de lettres de différents alphabets, ... pour exprimer une pensée, un moment de silence ...
La deuxième est fascinante par cette recherche du mouvement de Bust The Drip. La difficulté de la représentation graphique en 2D de l'énergie véhiculée pour le corps humain en action est complexe. L'artiste a utilisé une grande partie de la palette graphique pour arriver à ce résultat.
Les œuvres du Lyonnais Gen.Iart sont toujours une belle découverte. Il y a une certaine maitrise technique et graphique dans l'élaboration de la perception du volume dans chaque scène décorative.
Ce graffiti est composé de deux éléments principaux dont un sujet composé d'une suite de forme d'inspiration littéraire en rouge.
La fresque dessinée par l'artiste allemande de street arts Dizy est très colorée avec un large tracé en courbe afin d'adoucir la perception visuelle.
Cette imposante fresque dégage de l'énergie, le choix des couleurs, le tracé, ... ont été travaillés afin de produire cet effet sur le public.
La marque de l'artiste irlandais Aches est ce tracé décomposé constitué d'images superposées. Un effet de mouvement plus ou moins réussit en fonction du thème.
Dans cet espace, le public est plongé dans plusieurs univers, de la science-fiction, d'un message humaniste ...et une ambiance de ruelle taguée ... en fonction de l'angle d'observation, le lieu peut dégager de l'agressivité, de l'inquiétude ...
L'espace ludique est constitué de plusieurs jeux vidéos avec plusieurs bornes d'arcade et d'autres supports. À chaque édition du festival, il y a un public pour fréquenter ce lieu de vie.
Certains graffitis sont une expression artistique constituée à travers un graffiti simplifié. La recherche d'une certaine pureté s'exprime au moyen de simples lignes et de quelques couleurs.
L'espace de vente constitué par Artshow et la Boutique est présent depuis la 1ère édition du Festival. L'idée originelle est de proposer lors de cet évènement culturel lyonnais la possibilité aux graffeurs et aux artistes de l'Art Urbain d'exposer leurs œuvres à la vente.
Les recettes de ses ventes contribuent à assurer à chaque artiste la possibilité d'accéder à la professionnalisation pérenne de son activité.
Cette "galerie d'art" éphémère est le lieu ouvert à tous les publics. Ainsi, les personnes qui ne fréquentent pas les galeries lyonnaises d'art ont accès à des œuvres de qualité d'horizons très variés. Au niveau des prix, il y a un large éventail en fonction de l'œuvre et de la notoriété de l'artiste d'Art Urbain.
Cependant, les plus grands collectionneurs affirment avoir acheté leurs œuvres sur des coups de cœur et non pas sur la spéculation financière de la cote d'un artiste en devenir.
Les œuvres de graffitis exposées sont à découvrir en différents styles, le Tag, la fresque taguée, le Flop, le Block letter, le Wild style, le graffiti 3D, et pour finir le l'Ignorant style.
Les œuvres exposées dans cette rangée sont le résultat de recherche sur le graphisme vers l’abstraction, le volume et la couleur. Le parcours de chaque artiste du street art influence sa représentation graphique. Les autodidactes et les étudiants des Écoles des Beaux-Arts se focalisent au début de leur parcours sur les techniques de bases du graffiti puis certains évoluent vers des compositions esthétiques. Dans ce courant, l'artiste compose une œuvre complexe en fonction de son inspiration du moment.
L’œuvre d'Ytot (au-dessus) est le résultat d'une recherche sur la perception visuelle d'un graffiti 3D. Les œuvres (en-dessous) sont conçues sur le principe d'un lettrage et de formes géométriques en relief avec une recherche sur un visuel dans l'espace.
Le graffeur Don reprend l'idée de taguer une affiche avec en personnage de Bugs Bunny .
Le résultat des recherches sur la représentation graphique d'une tête de mort dans plusieurs positions.
Le street artiste Bask est parti d'une composition complexe avec des tags pour insérer le haut d'un perroquet aux couleurs de l'œuvre.
Pandoroner est une idée de représentation graphique d'Amérique Centrale (Costa Rica) de graffiti. L'idée est de valoriser la végétation avec une représentation d'une forme luxuriante à partir de lettre et de couleurs vives.
Le travail d' Hopnn sur le graffiti est réalisé à travers une recherche stylistique sur le lettrage, mais aussi sur des scènes parfois de tableaux connus avec un message politique un peu comme l'américain Shepard Fairey (Obey). Visuellement, l’effet pictural fait penser un canevas.
Le travail sur le graphisme est impressionnant de Mare. Il y a dans chaque tableau une recherche esthétique sur une thématique onirique. Le public a été conquis par ces œuvres.
Les œuvres présentées par l'artiste Yandy sont très colorées. L'inspiration provient de plusieurs univers qui s'associent pour donner naissance à des œuvres très personnelles.
Parmi les graffeurs lyonnais, plusieurs ont déjà exposé aux précédentes éditions de ce festival de la Peinture Fraiche. On regrette parfois l'absence de nouveauté comme les œuvres de la Joconde, le dernier repas du Christ et de ses apôtres, la Laitière, ... déjà exposées.
Il y a un travail de recherche de la part de l'artiste sur la composition de l'œuvre.
A faire les différentes allées, le regard devient plus "expert" dans son orientation artistique dans l'Art Urbain. Le public cerne mieux les différences artistiques entre les graffeurs. Chaque artiste du street art développe sa propre sensibilité qui s'exprime à travers ses œuvres au fil du temps.
Parfois, une pause est salutaire. Elle permet de mieux poursuivre la découverte des œuvres de demain.
Le support de la planche de surf est un support utilisé comme Shepard Fairey (Obey) au début de son parcours pour financer son équipement pour graffer. En France, on peut citer Maestro, Manota Abys, Smireo09, ...
Un peu à l'écart de l'espace d'Artshow, il y a un bloc où le public est invité à découvrir son intérieur à travers des ouverture. Il est composé l'univers d'une chambre avec le poster du DjFly.
Est-ce que cette animation apporte un plus à cette exposition ? La réponse est Non. On regrette le style de découverte du milieu des graffeurs comme avec la camionnette à la 3e édition en 2021. Elle était très bien pensée.
On peut apercevoir un petit clin d'œil à Jean Michel Basquiat, l'une des figures emblématiques du Street Art.
Dans cette allée, on repère l'artiste allemande de street arts Dizy reconnaissable avec son style flashy. Cependant, elle peut utiliser des couleurs pastel autour de son sujet.
L'artiste AX présente plusieurs de ses œuvres dans des styles très différents. Dans le graffiti dessous, il y a une recherche graphique sur le relief dans l'espace d'une rue d'une ville, on remarque sa signature. L'œuvre suivante est centrée sur un personnage simplifié sur un fond étoilé aux couleurs pastel.
Le public aperçoit une œuvre originale, cette "sculpture" n'a pas passionné le public. Le concept était assez hermétique à appréhender pour des non-initiés.
L'approche artistique d'Asaz One est intéressante, il y a un travail sur le lettrage en insérant un visage plus ou moins expressif.
Au fil des allées, le public découvre des styles très différents avec des univers variés. Parfois, il faut prendre un peu de recul pour apprécier une œuvre.
Le public a été attiré par l'œuvre imposante du projet du Costa Rica avec Pandor Oner. Cette forme végétale propose une certaine dynamique apaisante. Le choix des couleurs est un élément moteur de cette composition artistique.
L'artiste Nix Boucy s'inspire du graffiti pour composer ses univers où des repères à plusieurs niveaux graphiques sont les clés de la compréhension de son œuvre.
Cette œuvre est originale sur les techniques employées du graffiti 3D afin de mettre en valeur un objet qui ressemble à un moteur à explosion.
L'artiste Monsta travaille son sujet animal le Chat dans plusieurs univers. Ce sujet central est toujours cantonné en bas du cadre.
Les œuvres de Tapas Nocturne utilisent les techniques du graffiti afin de dessiner les différentes émotions d'un personnage.
Le graffeur Fouapa expose plusieurs œuvres sur la thématique de la basket avec des variations stylistiques.
Entre l'espace d'ArtShow et les grandes fresques, il y a un gigantesque "mobile" créé en collaboration entre l'artiste Chufy et l'Association Atelier Anamorphose, financé par l'agence d'architecture Ocube. Une belle découverte pour le public.
L'œuvre murale développe plusieurs aspects des techniques du graffiti, il y a une recherche sur un lettrage en 3D avec une recherche esthétique sur les mains en travaillant le graphisme avec des lumières et des ombres.
Le graffeur Omarker travaille ses œuvres et le lettrage 3D avec un graphisme épuré et quelques coulures ....
L'artiste de street art PapyArt a développé un univers inspiré de Shepard Fairey (Obey) où l'on superpose des images des textes, ... et des slogans.
L'artiste de street art Spirale habitué de ce Salon propose plusieurs nouvelles créations en perfectionnant sa démarche sur le graffiti. Au-delà de la maitrise technique, il y a une recherche dans plusieurs univers à mettre en forme.
Le collectif Enfants Sauvages composé de Monsta & Mlle Terite surprend le public en présentant comme support une porte d'une Renault 4L. Cette coopération artistique apporte de la poésie aux œuvres représentées.
L'artiste Yandy propose une œuvre poétique autour d’un personnage central incarné par .... une abeille ? Le fond est organisé avec un dégradé de rayures.
La Maison lyonnaise de broderie d'art Vangart s'est jointe à cette édition en présentant quelques artistes exposés par cette maison.
Après la découverte de cet espace de vente, le regard du public se porte sur quelques fresques murales imposantes.
Les démonstrations de sérigraphie ont été suivies par un public attentif à la gestuelle à mettre en œuvre pour réaliser une œuvre sérigraphiée.
L'espace de la sérigraphie est ouvert à tous les publics. Devant une sérigrapheuse à l'œuvre, le public pose des questions sur les différentes techniques utilisées pour reproduire directement sur des supports (papier, textile, ...) un motif.
La boutique est le lieu où l'on peut dénicher un t-shirt, une affiche, des représentations d’œuvres exposées, ...
Un dernier regard avant d'aller se désaltérer au bar puis se diriger vers la sortie. La richesse de l'exposition a permis de découvrir de nouveaux talents de la scène lyonnaise, mais aussi internationale.
En sortant à la lumière de l'extérieur, on peut mieux cerner certaines œuvres, car l'orientation du soleil a changé. En prenant le chemin du retour, on peut s'attarder sur des recoins comme vers les toilettes où il y a quelques graffitis sympas à observer.
Au cours du Festival, chaque semaine 2 artistes du street art vont créer des fresques murales devant le public.
La programmation:
DON & ROB : 11h30-17h du 11 au 13 oct
DUKE : 10h30-16h30 du 14 au 15 oct
POLUER : 11h30-17h du 18 au 20 oct
LOOPER : 10h30-16h30 du 20 au 22 oct
PEC : 11h30-17h du 25 au 26 oct
BSEO : 10h30-16h30 du 27 au 29 oct
À proximité de la billetterie, il y a quelques tags qui méritent une attention.
Lors de notre deuxième passage le mercredi 25 octobre, on a pu constater notre graffiti terminé et la façade s'est enrichie de plusieurs nouveaux graffitis.
Par rapport à notre première visite, on remarque une forte d'activité "artistique" de la part de graffeurs en herbe. Une grande majorité des espaces extérieurs sont taggés avec plus ou moins d'inspiration.
Devant le public, un graffeur a réalisé une fresque murale, les jeunes étaient fascinés par la dextérité de l'artiste à dessiner son sujet avec ses bombes. Son tracé était net sans reprise, il y avait une maitrise de son art graphique.
L'espace situé à droite de l'entrée a été taggé tout au long du festival. On peut observer sur les murs et au sol les différents graffitis. Le public s'est approprié à la fois les espaces disponibles, l'équipement, mais aussi une certaine liberté d'expression de la l'art de la rue.
Festival Peinture Fraiche 163 rue de Gerland 69007 Lyon
Horaires:
Mercredis et jeudis : 11h – 18h
Vendredis : 11h – 22h30
Samedis : 10h – 22h30
Dimanches : 10h – 19h
Fermé les lundis et mardis
Tarifs en semaine: adulte & jeune 6 € Tarif réduit : 5 € (pour les bénéficiaires du RSA, sur justificatif à l’entrée) enfant (-10 ans) gratuit Pass illimité 20 €
Tarifs en Week-end: adulte & jeune 9 €, tarif réduit 8 €
Nota: En rejoignant à pied la station Debourg (Métro & Tram), vous passez à proximité de la rue Georges Gouy, au 27, il y a l'ensemble de peinture murale en commémoration de la mort du peintre muraliste mexicain Diego Rivera.