A Lyon, dans l'ancien Musée Guimet au 28 Bd des Belges dans l'arrondissement le plus cossu de l'ancienne capitale des Gaules, le long du Parc de la Tête d'Or, l'exposition "1001 Reasons to (dis) Obey" se tient jusqu'au 9 juillet 2023.
Le Parc de la Tête d'Or a été créé en l'an 1856 avec les paysagistes Eugène & Denis Buhler. Sa superficie de +100 hectares est consacrée à la botanique mais aussi à l'aménagement d'un espace zoologique pour montrer aux citadins les animaux.
Le Jardin botanique présente au public à travers ses espaces spécialisés environ 15.000 plantes. Ce jardin est l'un des plus importants d'Europe. Chaque année, des actions de communication vers le public sont initiées pour vulgariser la connaissance du monde botanique.
A proximité de l'ancien musée Guimet, il y a une porte d'entrée vers le parc et sa Grande Serre.
L'ancien Musée Guimet a été fréquenté par des générations écoliers afin de découvrir ses riches collections de la préhistoire avec des squelettes de Mammouth, ... A l'origine de ce lieu au XVIIe siècle, un cabinet de curiosités de Gaspard De Liergues & Balthasar De Monconys. A cette époque, l’aristocratie et la bourgeoisie se passionnent pour les objets extraordinaires des terres lointaines.
En l'an 1879, l'industriel lyonnais Emile Guimet expose ses collections d'art asiatique avec des antiquités de l'Egypte Antique et des objets d'archéologie. Au fil du temps, l'industriel a réussi à réunir une collection de premier ordre. À partir de l'an 1888, ses collections sont transférées dans son nouveau musée parisien.
Cependant, le maire de Lyon, Edouard Herriot a convaincu Emile Guimet de prendre la direction du nouveau Muséum d'Histoire Naturelle ouvert en 1913 sur le Bd des Belges en apportant une partie de sa collection parisienne.
Au fil du temps, le bâtiment s'est dégradé. La Municipalité, le Département ou la Région n'ont jamais engagé des travaux importants pour faire face à l'usure du temps. En conséquence, le musée est fermé en 2007.
Pour la petite histoire lyonnaise, le président du Conseil Générale du Rhône, M. Michel Mercier a préféré lancer le projet du Musée des Confluences en 2001 sans collection. Au niveau budgétaire, il a été annoncé 65 millions € .... au final environ + 360 millions €. Une partie des collections du musée Guimet Lyonnais a été transférée pour doter ce musée sans collection !!!
Lors de la dernière Biennale d'Art Contemporain à Lyon, il a été décidé de réaliser les travaux réglementaires nécessaires à l'accueil du public afin de réouvrir ce lieu de manière ponctuelle. L'exposition de l'artiste américain Shepard Fairey "1001 Reasons to (dis)Obey" s'inscrit dans cette logique.
L'Art Urbain est présent à Lyon depuis les années 1970. Le 1er mur peint réalisé par la Coopérative "Cité Création" est daté 1976. Actuellement à Lyon, on compte + 100 œuvres murales disséminées dans toute l’agglomération de Lyon. Dans le quartier des Etats-Unis, dans l'aire du Musée urbain Tony Garnier, on ressent 25 fresques murales peintes sur des pignons de murs des immeubles.
Les temps anciens ont bien changé pour les graffeurs. Au début de cette forme d'art dans les rues appelées aujourd'hui, l’Art urbain, ils étaient pourchassés par les forces de police et ils étaient condamnés par la justice. Leurs graffitis étaient supprimés pour ne pas dégrader les lieux de vie des centres-ville. Chaque graffeur devait marquer son territoire dans des lieux inaccessibles pour espérer s'exposer pour un temps. Ces verrues urbaines sont devenues les symboles de l'expression artistique d'une jeunesse en marge de la société qui réinterprète la lecture des codes de la civilisation occidentale. Depuis le lancement en 2019 du Festival Peinture Fraiche à Gerland, le Street Art s'expose au public avec une fréquentation de + 50.000 visiteurs/an.
En région Rhône Alpes, l'artiste américain a participé en 2019 au Street Art Fest Grenoble. Son parcours artistique se forge aux Etats-Unis en parralèle avec ses études en Maîtrise en Arts dans l'illustration dans les rues. Ses tags vont le conduire régulièrement devant la justice américaine avec ses illustrations militantes. Il s'est engagé dans divers combats avec ses armes l'illustration.
Son univers graphique s'est construit dans une Amérique militante dans des combats liés à la ségrégation raciale, à l'écologie, au capitalisme ... Il va s'inspirer et parfois détourner des messages afin de construire un argumentaire graphique choc dans le but de provoquer une réaction du public.
L'exposition intitulée "1001 Reasons to (dis) Obey" est la plus importante rétrospective de l'artiste Shepard Fairey à la cinquantaine. Obey, est sa signature sur ses 1001 œuvres exposées de Street art.
L'exposition est conçue avec un repérage chronologique. On présente depuis 1989 jusqu'à 2023 les œuvres les plus marquantes.
Le choix de cette présentation est pertinent, au fil du temps, l'artiste s'est imprégné des travaux artistiques d'artistes du courant du Pop Art comme Andy Warhol avec son approche personnelle en intégrant plusieurs univers dans ses créations. La problématique était identique, obtenir une reconnaissance de leur Art dans le monde de la Culture internationale à l'égal des maîtres de la peinture contemporaine.
Le combat de Shepard Fairey avec plusieurs collectifs de street art a été de construite une certaine identité graphique avec son propre langage afin de sortir le graffiti des rues vers les lieux culturels (galerie d'art, festival, .... musée).
Depuis ce combat, le Street Art est devenu un courant artitisque de l'Art Urbain. Il est enseigné dans les écoles d'Art du monde entier.
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Musée Guimet 28 Boulevard des Belges 69006 Lyon Tél: 07.67.09.25.46 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Horaires: ouvert tous les jours sauf le lundi du 8 mars au 9 juillet 2023 de 10h à 19h
Tarifs: adulte 9 €, étudiant 6 €, jeune (- 14 ans) gratuit